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Portrait

Conteuse joueuse, en toute légèreté. Anne Grigis aime surprendre. Elle distille le mystère, le rire, l’ironie, fouille les nuances et brouille quelques pistes pour qu’en douce l’Intime se fraie une voie. Si on la dit lumineuse, c’est de la joie du partage.

Partir en vadrouille dans d’autres mondes pour au tournant d’un mot, découvrir nos vies sous d’autres visages…
Les conteurs restent pour moi héritiers des jongleurs d’antan, se doivent à l’impertinence et à l’audace. Je brûle du désir de dire ce qui « ne se dit pas ». Mais plus encore, ce qu’il est impossible de dire…
J’aime les situations tragi-comiques, je trouve que la vie est faite de contrastes et qu’il faut savoir rire de tout avec énergie.

Mes spectacles sont des solos de conte et violon acoustiques, formes simples non dénuées de sophistication. Ils se plaisent sur les plateaux équipés autant que dans les petits espaces. Entre contes et légendes, et quelques contes de création personnelle, j’étudie la pensée symbolique, les mythologies populaires, européennes et asiatiques surtout. Je cherche les jonctions entre ce qu’on vit à l’intérieur sans mot, et les récits charriés de long temps par la tradition orale.

Vous avez pu m’entendre, entre autres, dans les festivals Paroles de conteurs, Conteurs en campagne, Festival international du conte de Chiny…

Parcours

J’ai grandi en France.
J’ai appris petite à jouer du violon.
J’ai découvert la scène sur le campus d’une école d’ingénieurs. En 1998 je suis partie jouer la comédie, au sein des compagnies La Carriole en France – dirigée par Isabelle Tanguy, puis Ton und Kirschen en Allemagne, compagnies itinérantes à la recherche d’un théâtre populaire exigeant, engagé, sur des écritures contemporaines.
Entre temps, j’ai suivi la formation de l’Ecole Internationale de Théâtre Lassaad, à Bruxelles, et me suis installée au pays de la bière.

Je suis devenue conteuse en me formant auprès du conteur Michel Hindenoch. J’ai aussi suivi quelques stages ponctuels notamment avec Myriam Pellicane, Daniel Lhomond, Didier Kowarsky.
En 2008 j’ai créé mon premier spectacle : «Courants d’airs», avec mon instrument, le violon, pour fil conducteur et compagnon de scène.
J’ai compris à quel point c’est la transmission des récits qui compte, tandis que l’aspect « scénique » que peut emprunter l’art du conteur n’a qu’une importance secondaire. C’est ce qui m’a animée en bâtissant mon répertoire de conte avec entre autres, le tour de contes traditionnels « Givrés ».
En 2016, le spectacle « Les Ardents » découlait d’interrogations plus personnelles, avec des contes de création ou inspirés ou adaptés de la littérature ancienne ou de la mythologie. Depuis ont vu le jour les spectacles « Envolées », « Poulette et Petit Coq » et « Peau de vieille ».

Au fil du temps j’ai tissé des liens avec d’autres conteurs, avec de 2010 à 2013, la participation à «Conteurs en balade» – réalisation et programmation de balades contées à Bruxelles, et de 2011 à 2019, la riche expérience du  collectif «Le Lampadaire à deux bosses » – conte à plusieurs voix, laboratoires, spectacles pour l’espace public «Confidences sur un banc» puis « Quai des départs renouvelés ».

Depuis 2021, en marge de mes spectacles, je réfléchis aux rapports entre langage et réalité, j’exerce la spontanéité et les qualités sensibles de la parole à travers des formations en danse contemporaine, voix, et improvisation. Je travaille en parallèle sur les thèmatiques de l’eugénisme et du transhumanisme, en prise donc avec l’histoire récente et l’actualité.

Post scriptum

Pour ceux ou celles qui se demanderaient comment prononcer mon nom, sait-on jamais! « Grigis » : gri comme griot puis gis comme voyagiste. Tout simplement…